Immobilier : en route vers un marché raisonné ?

Nul ne peut le nier : le marché immobilier connaît depuis quelques mois une phase de contraction. La hausse des taux est bien évidemment passée par là. 

Entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, les volumes de ventes de logements anciens en Ile-de-France ont diminué de 22 %. Seuls les biens d’exception résistent à cette baisse. Et pour cause : la hausse des taux a peu d’impact sur la capacité de financement de leurs acquéreurs.  

Le secteur le plus fortement impacté reste incontestablement le neuf. En effet, la promotion immobilière se trouve tout particulièrement fragilisée par l’augmentation substantielle du coût de la construction. 

Pour autant, il faut savoir raison garder. On ne peut en conclure que le marché de l’immobilier s’effondre. Nous avons connu plusieurs années exceptionnelles, en particulier 2022, dont le premier trimestre fut l’un des meilleurs des 25 dernières années. Nous sommes, semble-t-il, passés d’un marché extrêmement dynamique à un marché plus raisonnable. Ce « retour à la normale » se traduit également par une légère baisse des prix, notamment dans Paris.   

Malgré un contexte géopolitique incertain, les ménages peuvent se réjouir. La mensualisation du taux d’usure, qui devait prendre fin cet été pour reprendre un rythme trimestriel, sera prolongée jusqu’en 2024. Une prorogation qui favorisera, une nouvelle fois, l’accès à l’emprunt et donc à la propriété.