Édito

Restons vigilants face aux lieux communs sur l’immobilier et l’effet Covid-19 !

02/12/2020

S’il faut toujours rester très prudent au sujet de l’avenir et de l’impact réel qu’aura cette crise de la COVID-19 sur l’immobilier, nous pouvons déjà tirer des leçons des mois passés.

A ce titre, il faut revenir sur certains lieux communs véhiculés depuis le début du confinement :

 

  • NON, les villes n’ont pas été désertées : si la situation sanitaire a conforté les citadins dans leur choix de s’installer à la campagne, l’exode urbain n’a pas eu l’ampleur que certains ont prédit. 

 

  • NON, le marché des résidences secondaires ne va pas « exploser » : ne l’oublions pas, la crise économique que nous traversons risque de ne révéler tous ses effets qu'à compter de ce mois de septembre. Les personnes dans la capacité de s’acheter une résidence secondaire devraient connaître une même baisse du pouvoir d’achat que tout un chacun. Il est certain que l’acquisition d’une résidence secondaire ne sera pas leur priorité. En revanche, nous n’aurons vraisemblablement pas une baisse des prix comme ce fut le cas dans certaines régions après la crise de 2008 car les personnes déjà propriétaires d’une résidence secondaire risquent d’hésiter beaucoup plus à se séparer du bien dans lequel ils ont, très souvent, passé les mois de confinement.

 

  • OUI, la crise actuelle impacte le marché immobilier : l’avant-Covid était une période de forte hausse des prix, notamment à Paris. Si la période de déconfinement a été portée par un rattrapage des projets qui n’ont pas pu se faire pendant toute la période de confinement, nous attendons tous impatiemment septembre pour apprécier les effets réels de cette crise. Il semble que nous allons connaître à court terme une période de tassement des prix, voire une baisse légère. En tout état de cause, la crise actuelle n’aura pas un impact aussi fort que la crise de 2008 et sera rapidement suivie d’une reprise de la progression des prix.

 

  • OUI, le marché haut de gamme subit cette crise de manière différente : nous voyons, ces derniers mois, qu’il y a moins d’activité sur ce marché à Paris. Celui-ci est impacté par la rareté des investisseurs étrangers qui étaient moteurs sur le marché haut de gamme. 

 

Thomas Prud'Homoz, notaire associé chez KL Conseil